By Vincent Wigmans
Le marché boursier est souvent considéré comme un bon baromètre de l’économie. Une économie forte peut être mesurée par un marché boursier qui se porte bien. Lorsque l’économie se porte bien, la demande d’avions d’affaires augmente. Cette demande croissante est due au fait que les hommes d’affaires voyagent plus fréquemment et à l’expansion des entreprises. En outre, les chefs d’entreprise peuvent se sentir plus optimistes quant à l’avenir et sont prêts à investir dans un actif tel qu’un avion d’affaires. En outre, les banques sont plus disposées à financer l’achat d’un avion d’affaires.
Si le marché boursier est en baisse, cela peut être considéré comme une indication de l’existence d’une certaine incertitude dans l’économie. Par conséquent, les ventes d’avions d’affaires diminuent. Les chefs d’entreprise sont prudents et hésitent à dépenser de l’argent pour un jet d’affaires. De même, les banquiers sont plus prudents lorsqu’il s’agit d’accorder un crédit pour l’achat d’un avion d’affaires. Ce qui précède s’applique également aux personnes fortunées qui peuvent s’offrir un avion d’affaires.
Pendant la crise financière de 2008, l’ensemble du secteur de l’aviation d’affaires a connu un net recul. Les avions d’occasion sont arrivés en grand nombre sur le marché, la valeur résiduelle a baissé, les annulations de commandes auprès des constructeurs d’avions ont augmenté et ces derniers ont réduit leur production. Cette situation a duré jusqu’au deuxième semestre 2009, puis l’utilisation des avions d’affaires a augmenté et la disponibilité du crédit s’est rétablie.
Bien qu’il n’y ait pas de corrélation directe entre les ventes d’avions d’affaires et, par exemple, le S&P500, il y a eu quelques particularités dans le passé. Par exemple, les livraisons de jets légers jusqu’en 2008 ont suivi la tendance du S&P500. Jusqu’en 2008, on pouvait presque prédire le nombre de jets légers qui seraient livrés. Cette tendance s’est interrompue en raison de la surproduction d’avions.
Un autre indicateur utilisé est le Morgan Stanley Capital International (MSCI). Cet indice boursier global est un bon indicateur de la création de richesse. Lorsque le MSCI a chuté, les commandes d’avions d’affaires se sont arrêtées.
Globalement, le marché boursier a un impact significatif sur les ventes d’avions d’affaires. On peut constater, avec la reprise de la croissance économique mondiale, que la demande d’avions d’affaires augmente, cette augmentation étant clairement liée à la création de richesses.